Pierre ANDRE
Biographie Professionnelle
Résumée
Je suis né le 18 août 1959 à Limoges.
1961 – Le Père Noël me porte mon premier accordéon, un petit jouet en carton, avec une rangée à la main droite. Le son était simple mais juste, ce qui m'a permis de jouer mes premiers rudiments de folklore limousin que j'entendais sur Radio Limoges. C'était l'époque où on entendait Jean Ségurel, Robert Monédière, etc.
Je m'initie aussi au piano, sur celui de ma mère rue la Fontaine, dans la maison de ma grand-mère. Je joue à l'oreille quelques mélodies simples, et je tape n'importe comment sur toutes les touches, pour le plaisir du rythme, et du son de l'instrument…..un vrai casse-tête pour ma grand-mère, et toute la famille.
1963 – 1966 / Je joue mes premières notes sur l'harmonica de mon parrain, Georges, le frère de ma mère.
1965 – Ma mère me fait prendre mes premiers cours de solfège, par la fille d'un collègue de travail, qui est premier prix de conservatoire. C'est un échec rapidement. Mais, à 6 ans, je retiens malgré tout le nom et la position des notes sur la portée, et je connais la différence entre une noire, une blanche, une ronde...Cela me servira plus tard effectivement. Mais les cours s'arrêtent au bout de quelques mois .
1967 – Le Père Noël me porte un deuxième accordéon jouet, rouge, à touches « piano ». Je joue les chansons des 33 tours de mon père, que j'aime : Tino Rossi, Line Renaud, Jean Ségurel, les succès de Vincent Scotto...etc
1968 – Devant mon engouement pour l'accordéon, mes parents m'inscrivent à l'école d'accordéon de La Brégère, à Limoges. J'en suis ravi, car l'école me prête un vrai accordéon chromatique, avec un son « musette ». Alors là ! Je joue « à l'oreille », mes chansons préférées, de Scotto, Tino, etc....Sous les ponts de Paris, Sur le plancher des vaches, etc. Mais il faut faire du solfège, de la méthode (Médard Ferrero jaune), lire des partitions de chansons simples pour débutant qui me gonflent…. Alors deuxième échec...on arrête les cours, et je continue à jouer pour mon sur mon accordéon rouge à touches piano.
1971 – Je prends du plaisir à écouter souvent et longtemps les disques 33tours de mes parents, accordéon, vieilles chansons, un Sheilla, Sydney Bechet…
1972 – Je me passionne pour un feuilleton sur Johann Strauss qui passe à la télé. Je me mets alors devant le piano de ma mère et compose ma première chanson : une valse viennoise en trois partie. J'écris réellement les notes sur du papier musique, clé de sol et clé de fa…mais ça prend du temps compte tenu de mon faible niveau en solfège.
1973 – Tout commence vraiment. Nous habitons depuis un an boulevard de Vanteaux, au numéro 4. Depuis notre appartement, au quatrième étage, nous entendons souvent des notes d'accordéon qui s'envolent d'une maison, en face de l'immeuble, dans une petite ruelle . Ma mère se renseigne, il s’agit de la maison de Roger Peyrieras, accordéoniste, chef d'orchestre et professeurs de musique réputé à Limoges. Devant ma passion pour la musique, ma mère me propose de prendre des cours chez lui, à condition que je me plie à la discipline nécessaire de solfège et de méthode . Alors c'est OK ! Je commence les cours avec Roger, et tout se passe bien.
J'avance vite. En deux mois, je joue « Accordéon Musette ». En deux ans, Roger Peyrieras me fait jouer, « Les triolets » et « Perles de Crystal ». Avec le recul, je réalise à quelle vitesse je progressais, et je n'aurais pas dû arrêter les cours.
Pourquoi ai-je arrêté les cours ? En 1974, j'achète avec mon argent de poche, mon premier disque de Rock'nroll , une compile : »L'âge d'or du Rock'n roll ». Aïe !!! Le flash ! Le coup de foudre. !!! Fats Domino, Jerry Lee Lewis, Buddy Holly, ….Je craque.
En même temps, Roger Peyrieras m'oriente vers le classique à l'accordéon,ce qui n’est pas de mon goût. J’aime les mélodies en mode majeur, pas les trucs tordus avec des accords hyper dissonant qui donnent une sensation de mal-être . Je n'avance plus musicalement.
1975 – Je demande à mes parents de m'acheter une guitare. Sur les conseil de Roger, ils m'achètent classique cordes nylon, et Roger commence à me donner des cours de guitare : Jeux interdits, puis un autre classique…..C'en est trop ! J'arrête définitivement les cours de musique à 15 ans et demi.
Je m'achète une petite méthode de guitare pour apprendre les accords de base, et je m'entraine sur les vinyles de Status Quo, des Rolling Stones, Johnny, etc. Je m'en sort rapidement bien, une fois les doigts « faits », et les « barrés » assimilés par mon index gauche.
1977 – Je passe mon bac E (équivalent actuel bac S +technologie, dessin technique..) du costaud !!! Bac que je passe par obligation...il faut bien faire quelque chose, hein ? Et je l'ai du premier coup ! Il fallait 200 points, j'en ai eu 204. Mon père m'a dit : « c'est tout à fait toi !….juste ce qu'il faut, mais sans surmenage !
Il avait raison mon papa. Si j'avais des facilités pour les études, les études n'ont jamais été ma tasse de thé. J'étais plus paysan, passionné de musique, de nature...déjà anti ville et société de consommation.
1978 – Recherchant une formation musicale, les conseillers d'orientation (ou de désorientation) me guident vers la fac de Musicologie, à Poitiers. J'y rentre en septembre 1978. je suis les cours pendant 3 mois...déçu !!!! C'est bon pour être prof en collège, mais c'est tout. Moi, je veux jouer dans des orchestres, faire de la scène, du rock, de la variété. Alors je sèche une grande partie de mes cours jusqu'à la fin de l'année, car mes parents m'ont convaincu de terminer de toute façon mon année scolaire de fac, pour poursuivre l'année suivante à l'IUT de mesures physiques de Limoges...Brillante idée !!!!
Je profite des cours que je sèche pour travailler la guitare dans ma chambre universitaire de Poitiers, en écoutant mon prof : Keith Richard et les chansons des Rolling Stone…
1979 – Je rentre à l'IUT de Limoges. Avec quelques copains, nous formons le groupe de rock ULTIME ATOME. Je compose quelques titres dans le style Chuck Berry, et un dans l'esprit TRUST de l'époque : « URSS » Un titre violemment anti-communiste, que nous avons eu la brillante idée de jouer à la fête de lutte ouvrière, à Isle en juin 1979 au Parc des Bayles. Ils n'ont pas aimé les camarades !
Le groupe Ultime Atome disparaît en 1980, par manque de motivation...les répétitions duraient 15mn, et se terminaient devant une bière et des frites, au bar de l'Etoile Bleue, à 23h...jusqu'à tard dans la nuit ;
1980 – année importante. En décembre , je dis à mes parents que l'IUT ça suffit. Ils perdent leur argent et moi mon temps. Je fais mes premiers pas, en tant que guitariste d'orchestre de bal, le 31 décembre 1980, avec l'orchestre Marcel Brissaud, que m'a indiqué mon prof Roger Peyrieras . 21H30 – 6h30….pour un début… !!!! Je me débrouille à l'oreille...ni grilles ni partitions à l'époque. Je dois avouer que ma culture « musette » m'a beaucoup servi ce soir-là, et le chef d'orchestre m'a annoncé à la fin du réveillon qu'il me gardait et que j'étais un bon guitariste. Plutôt heureux le petit jeune de Pierre qui débutait… Mais crevant ! J'ai dit à mes parents au retour que c'est trop fatiguant, que je vais faire encore un bal ou deux, et puis arrêter.. trop dur… !!! Il y a 35 ans que c'est comme ça !!! Le virus… quoi !!!!
1981 – Je travaille trois mois dans une usine de fabrication mécanique, à Limoges. J'ébavure des pièces toute la journée. Le patron m'a embauché à la demande d'un oncle que je remercie beaucoup du reste, en attendant mon incorporation pour le service militaire, à 22 ans, ayant obtenu un report pour mes études. Ma mère, ancienne militaire, fait tout ce qu'elle peut en me « pistonnant » par un membre de notre famille, ancien gradé militaire lui aussi, pour que je réussisse mes « trois jours », ma sélection militaire. N'en espérant pas tant, je réussi, sans aucun dossier médical, et à la grande déception de ma mère, à me faire exempter, pour, à cette époque-là, un problème de locution .
Tout en restant dans l'orchestre de Marcel, je pars alors à Barbezières pour aider mes oncles à la ferme. Je deviens « aide agricole familiale majeur ». Je ne gagne rien, sauf un peu d'argent de poche que mes oncles me donnent pour aller danser en discothèque au bal le samedi soir, lorsque je ne joue pas.
En décembre, je rentre à la DDE du Cher, à Bourges, ayant été reçu à un concours administratif. Je continue toujours les bals avec Marcel, en travaillant la guitare, le rock'n roll, la country-music, le chant.
1984 – La vie de fonctionnaire n'est pas faite pour moi. Après une grosse déprime, je fais une thérapie psychanalytique, dans le but de reprendre mon travail de fonctionnaire bureaucrate à Bourges. La thérapie a été très efficace…elle va me donner l'énergie mentale nécessaire...pour démissionner de l’Equipement et changer de vie. !
1985 – Année importante . L'accordéon est encore loin de ma vie ; je suis guitariste, mordu (et toujours mordu) de country-music , depuis l'age de 15 ans, lorsque j'ai entendu la chanson « L'histoire de Bobby Mac GEE » sur le 33 tours de Johnny Hallyday « La terre promise ». J'ai composé deux ou trois chansons dans ce style-là, je chante des succès de Emmylou Harris, Elvis Presley, Eddy Mitchell, Waylon Jennings, et d'autres vedettes de la country américaine. Cette musique correspond à 100 % à ce que je suis, un paysan aimant la liberté, la campagne, le sens de l'indépendance et de l'aventure, du voyage...Je pense rentrer à la SACEM, et j'ai alors l'idée de ressortir mon accordéon pour composer les 5 fameux titres nécessaires à la demande d'admission de compositeur ; Je suis en effet plus à l'aise pour inventer des mélodies simples avec un accordéon qui vont me permettre de mettre en partitions ces titres nécessaires pour la SACEM. Ensuite, carte blanche dans ma tête pour faire de la country et du rock'n roll.
Oui...mais… je trouve à la SACEM de Limoges une pub: « vous êtes compositeur, vous voulez vous faire éditer, contactez-moi ». Et je le fais. Je contacte Marcel Delassis, auteur compositeur éditeur, ami des vedettes de l'accordéon du Massif Central, entre-autres Robert Monédière. Je lui joue « Je revois ma terre limousine », valse musette régionale sans texte, dans le style Jean Ségurel, avec un accordéon Maugein Star Basson accordé « Ségurel ». Marcel « tilte » sur mon style régional, et me dit : « Je connais bien Robert Monédière, je vais lui envoyer ta valse pour qu'il écrive des paroles ». Robert Monédière...pour moi c'est une des vedette de l'accordéon de toute pon enfance..il va écrire des paroles sur une de mes musiques. ! Je me laisse alors prendre au jeu. Marcel Delassis me fait passer un jour sur une radio charentaise, RADIO COULGENS', il me fait participer à un festival d 'accordéon avec l'orchestre de Jo Sony, les radios locales me contactent et me promotionnent, me font faire des « directs », organisent des bals avec moi.
Bref, le country boy est désormais le « Ségurel Charentais », comme m'a baptisé alors mon ami Marcel Bureau, ancien fondateur de Radio Coulgens, aujourd'hui décédé.
Je démissionne donc de la DDE et reviens à Barbezières, en Charente, pour devenir agriculteur avec mes oncles. De toute façon, j'aurai démissionné pour travailler dans un métier à mon compte...j'aime trop ma liberté. Je rentre en tant que guitariste dans l'orchestre charentais MUCHE ET SES DORYPHORES (devenu par la suite Jean Michel FLORIAN), jusqu'en 1986.
Fin 1986, j'annonce à l'orchestre de Muche que j'arrête avec eux, pour monter mon propre orchestre, reprenant par là-même l'accordéon, que j'avais abandonné voici presque 10 ans...les premières notes n'étaient pas très justes, mais à force de travail et de temps passé, de volonté et de passion surtout, le Maugein à fini par faire entendre le musette que je préfère et que j'aime par dessus tout : la musique de Jean Ségurel. ...l'accordéon du paysan que je suis aussi.
1986 – Je suis un stage BEPA au lycée agricole de l'Oisellerie à Angoulême, finissant premier de ma promotion, pour m'installer comme éleveur caprin, et polyculture. Je travaille en même temps à créer mon premier orchestre. Les répétitions commencent avec quelques musiciens débutants, et je suis optimiste quand au résultat. Et surtout : le secret de toute chose pour que ça marche : J'ai envie !!!! J'organise quelques bals avec d'autres accordéonistes pour financer ma première sono. Mais le bilan financier global est plutôt, négatif, et c'est mon élevage de chèvres qui finance tant bien que mal mon premier petit matériel, très rudimentaire.
1987 – En février, j'organise, à Marcillac Lanville, mon premier bal, en association avec le club de foot. Bilan : 9 entrées….un début. Mais petit à petit, mon orchestre très stylé « Ségurel » démarre bien. Grâce à mon ami Marcel Bureau, je passe en direct sur les ondes charentaises avec mon accordéon, et les gens viennent alors dans mes bals. Marcel me baptise « Le Ségurel Charentais », titre trop flatteur pour moi, car il n'y a qu'un seul Ségurel !
1988 – Je commence, après le décès de Jean Simpon, ancien saxo de Ranville qui donnait des cours de musiques aux jeunes, le métier de prof particulier de musique (accordéon et synthé), à la demande de quelques parents d'élèves en recherche de prof. J'avais alors 29 ans, et je faisais 4 métiers différents : l'orchestre, les cours de musique, mon élevage de chèvres, et la propriété en polyculture et vigne avec mes oncles...plus un jardin pour mes légumes...le travail ne m'a jamais fait peur….c'est la seule façon de s'en sortir dans la vie...taper dans le boulot...à 29 ans, on ne craint pas la fatigue !!! Certains me traitaient de fou alors, comme quoi j'avais une vie paisible de fonctionnaire avant. Ce sont les mêmes qui aujourd'hui disent à qui veut les entendre que j'ai de la chance. Qu’est-ce que je l’ai entendu cette phrase : « Il a de la chance… » Je dis « Il », car en général ces gens-là ne te le dise pas à toi, mais aux autres ;;;style « concierge au fond de sa échoppe d’apothicaire »….
1989 – On me conseil de prendre un saxo dans mon orchestre ; On me recommande un gars d'Auge, qui ne joue plus depuis quelques temps mais qui se débrouille bien...un certain Serge Rouhaud, agriculteur comme moi ...aujourd'hui Serge Louis…
1990 – Une de mes élèves à l'accordéon se débrouille bien, et je lui fais faire ses premières armes dans mon orchestre : Valérie Combaud. Un bon orchestre actuellement en Charente. Une fille qui a su rester simple.
1991 – J'adorais mon métier de paysan. C'était sans compter sur un paramètre : j'étais allergique aux chèvres...asthme ! J'ai alors consulté des médecins, des allergologues...mêmes des guérisseurs….rien à faire….ventoline matin et soir, cortisone, médicaments… mon ami, le Dr Pigier d'Aigre me fait comprendre que si je continue comme ça, dans 15 ans je n'ai plus de poumons…. Alors je réfléchis….la musique marche de plus en plus...cours, bals, compositions...Je prends alors la décision, à contrecœur, de vendre mes chèvres, et de vivre désormais de la musique , sous ses différentes activités. Je n'ai pas le choix. !!!
Il est vrai que si je n'avais pas eu ces problèmes d'asthme allergique, je serais toujours à Barbezières, sur la ferme de mes oncles, avec une stabulation de 500 chèvres comme je le projetai, avec une exploitation debout et dynamique. Mes premiers résultats de rendements étaient très bons, et me connaissant, j'aurai fait en élevage ce que j'ai fait en musique...j'aimais ce métier qui me correspondait tellement….mes allergies m’ont permis, certes, de développer la musique, mais cela a aussi facilité les choses à plusieurs personnes dans la suite de leurs projets d'alors, et de leur vie actuelle….mais mes souvenirs de paysans ne sont plus que des images…. et quelques ruines.
En mars 1991, j'arrête officiellement mon orchestre pour raison de santé...asthme allergique, qui me fatigue énormément. J'avais enregistré une première cassette avec un synthé et quelques vieux micros, et je vends mes cassettes sur les marchés de la région pour arrondir mes fins de mois. Certains bons collègues se présentent comme « successeurs de l'orchestre Pierre ANDRE »...Mais je n'aime pas qu'on m'enterre si vite !!!
Fin 1991, nous déménageons, toute ma famille, à Matha, en Charente Maritime. L'asthme est fini….J'envoie ma cassette auto produite, sans aucune conviction, à une société de production REGINE DISTRIBUTION, à Varetz, en Corrèze. Le responsable me téléphone quelques jours après pour me proposer d'enregistrer ma musique et distribuer mes chansons. Alors là, au cours de notre entretien, je crois que j'ai eu le coup d'audace qu'un musicien expérimenté ne se permettrai pas. Il me propose 5 jours de studio pour enregistrer ma cassette de 18 titres , me précisant que c'est très cher et qu'il le prend en charge . Je lui répond que je peux le lui enregistrer en deux jours, mais pour cela j'ai besoin d'un synthé au « top ». Il dit OK et me paye mon synthé. Je réalise dans le studio de Brive, mon premier enregistrement en deux jours, mixage compris. L'ami Dumas, le technicien du studio, me fait comprendre que c'est à peine réalisable, et que je suis un peu fou...c'est vrai ! En deux jours, j'ai réalisé toutes les rythmiques au synthé, toutes les parties chants et accordéon, les arrangements, contre chants sur les chansons ….et je ne n'étais jamais renté dans un studio de ma vie. Je dois reconnaître, avec le recul et l'expérience, qu'il fallait que je sois sacrément gonflé pour tenter pareil défi...et le réussir. Ma cassette se vent très bien, et Régine Distribution me demande de travailler sur un deuxième album. ….Banco ! Je fonce...et c’est comme ça depuis 25 ans.
1992 – Je rencontre un guitariste qui travaille alors à Matha au service des eaux : Michel, guitariste chanteur de bal. La santé allant mieux, je cherche un orchestre pour repartir après six mois d'arrêt. Lui a un orchestre qui vivotte… On commence alors à travailler ensemble, d'abord sous le nom de Pierre ANDRE et l'orchestre Michel BERNARD. A sa demande, l'ensemble évolue rapidement sous le nom d'orchestre Pierre ANDRE, accompagné par mes amis, Serge GOULEVENT, Alain COUTURIER, Gilles PATRAC. Que de bons souvenirs.
Serge LOUIS et Valérie COMBAUD mènent leur orchestre dans le même temps avec compétence, et sont toujours comptés parmi les meilleurs orchestres de la Charente.
Michel chantera sur mon CD Vol 3 pour DISCOVER, et accompagnera aussi mon « parrain » Robert Monédière lors de festivals en Charente et dans le Poitou.
J'ai accompagné avec mon orchestre plusieurs fois Robert Monédière et son chanteur Max Daumont. J'ai composé environ 3O titres avec Robert, pour lesquels il a écrit les paroles. Robert m'a beaucoup appris dans le métier, moralement et musicalement.
1995 – Robert Monédière me fait la surprise de m'avoir fait construire par l'usine d’accordéons MAUGEIN, un « Minibal » blanc, selon mes goûts qu'il connaissait, avec le même son que le sien . Je l'ai étrenné en novembre 1995 à Parthenay, lors d'un gala accompagné par l'excellent orchestre de Pascal Rogez, auquel participaient André Blot, Chantal Soulut, entre autres.
1996 – Janvier. Nous déménageons, femme et enfants, en Haute Corrèze, à Eygurande. Par simple envie de partir dans cette région, sans aucune attache ni famille. Le goût de l'aventure ? Oui bien sûr ! Le côté pionnier-cowboy de la country sans doute...Je suis toujours comme ça...attention, c'est mon caractère….à vie ! Dans ma tête, je ne peux pas me dire : »Pierre, tu vas t’installer définitivement ici et y finir ta vie… » Dans ma tête, je ne peux pas. J’aurai l’impression de mettre ma liberté en prison.
Continuer l'orchestre avec les musiciens charentais pose problème, bien entendu, je le comprends. Le rayon d'action des bals s’élargit, et il va de soi qu'il faut maintenant travailler avec des musiciens professionnels qui soient disponibles à 100 %. Donc l'équipe change, et Jacques, et Olivier rentrent dans ma formation. Mon père, habitant toujours Limoges, me téléphone un jour pour me dire qu'il a lu une petite annonce dans le journal LE POPULAIRE DU CENTRE, comme quoi, Mario MONACO, ancien chanteur de Jean Ségurel, est libre de tout engagement. Je contacte Mario, je vais le voir une après midi à Tulle. Nous jouons et chantons ensemble chez sa compagne « Angéla ». La répétition se termine avec un apéro, et de l'amitié. On sympathise très vite. Mario était un personnage très attachant. D'origine sicilienne, son amitié était vraie et solide ; nous avons toujours été de vrais amis. C'est la seule personne pour laquelle j'ai pleuré pour un enterrement….c'est comme ça ! Merci pour tout ce que tu m'as appris Mario, mon ami. Repose en paix et prie pour nous, nous en avons tellement besoin…
1997 – L'équipe corrézienne marche super...bals, thé dansants, CD qui s’enchaînent. Bref, le bon temps...hors de tous champions du monde, coupes de ceci, de cela...Simplement de la musique, de l'entrain, des chansons, un esprit, un feeling comme on dit.
1998 – 1999 - Certains événements font que l'inspiration des musiques et des textes est sublimée. Il y a des périodes comme ça dans une vie qui marquent, et qu'on n'oublie pas. De bonnes compositions se font.
Fin 1999, la société DISCOVER est « mise en faillite » . Je suis alors contacté par le directeur de la société de production JDC MUSIC d'Agen, Guy Volant. Le courant passe bien. Nous tombons d'accord en un quart d'heure sur les conditions dans lesquelles nous allons travailler ensemble..et c'est parti.
2000 – Après avoir enregistré mes deux premiers CD pour JDC dans le studio EYBONE PRODUCTION à Brive, le patron de Eybone m'annonce que je suis son dernier enregistrement et qu'il va vendre son studio. Je suggère alors à JDC de racheter ce studio de Brive, voyant le fait que ce serait mieux que mon producteur ait son propre studio d'enregistrement plutôt que de sous-traiter à chaque fois un studio pour Pierre ou Paul. Mon idée est retenue. Jdc music monte son propre studio, mais...à Agen. J'en suis quitte pour me déplacer à Agen pour enregistrer mes CD. Mais je ne le regrette pas. JDC est une équipe super et sympathique avec laquelle je travaille depuis 16 ans maintenant. J'ose dire, et c'est rare, que ce sont, dans le métier, de vrais amis.
Mon orchestre devient « Pierre ANDRE et les sudistes », suite au prochain départ dans le Gers, et mon esprit toujours très « country » , musique du sud...
Premier travail hors musette, je compose seul, et enregistre avec des musiciens pour JDC un CD de country rock en américain pour la chanteuse Nelly Morgan. La motivation est un élément essentiel sans lequel un enregistrement ne peut être bon….et c'est le cas. Nelly a raccroché aussitôt son micro et mène une vie de femme tranquille depuis.
2003 – Afin de me rapprocher du studio JDC à Agen, je déménage dans le Gers. Le soleil !!! Les enregistrements continuent au train de un à deux CD par an, plus les DVD qui s'en suivent. JDC investi aussi dans la vidéo, et ont maintenant une équipe de tournage et de montage Vidéo compétente.
2004 – Mon batteur Jacques quitte l'orchestre afin de monter sa propre formation. Un nouveau batteur entre dans mon équipe, et...y est toujours. Franck AUPEIX. Batteur, chanteur et imitateur de talent. Entre lui et moi, la rythmique et le tempo sont instinctifs… On se connaît sans se voir et sans se parler. Il suffit de jouer. Comme disait dans un interview Keith Richard des Rolling Stones, on n'a pas besoin de parler, ce qu'on a à dire, on le joue ; Avec Franck, c'est ça ! Franck a fait son premier remplacement dans mon orchestre en 1996. Il y a ….20 ans…..Oh là là !!!! déjà !
Durant cette période, je propose à la direction de JDC MUSIC un jeune artiste qui débute, Alexis HERVE. Guy VOLANT, le responsable, écoute un enregistrement très « artisanal » d’Alexis, et accepte de le prendre en production dans sa société. Je compose alors pour Alexis, en collaboration avec lui, les chansons de son premier album, et réalise les rythmiques basse-guitares-clavier de ses premiers CD. Le public « accordéon » aime rapidement la musique d’Alexis, et je suis vraiment heureux de son succès actuel. C’est un jeune qui aime son métier, toujours à la recherche de nouvelles idées musicales, dans plusieurs domaines.
2005 - 2008 Les enregistrements s’enchaînent pour JDC. Plusieurs CD, dont le « SPECIAL FIESTA », un CD de chansons plus « variété », sans accordéon, destiné aux soirées « ambiance », avec des compositions telles que « Mamie passe sa retraite en mini jupe », « Je ne veux pas me marier maman », « Tant que t’as la bouche ouverte », …etc.
Durant cette période, je prépare les arrangements (basse, guitares, claviers, accordéon) au studio JDC pour trois album de notre ami Sand BARA, décédé depuis hélas.
Je propose aussi à la JDC MUSIC de prendre en production le groupe folklorique de Haute Corrèze « ICORANDA », dont je fais toujours partie. Depuis, six CD et trois DVD ont été réalisés par ce groupe, sous la direction de notre ami Michel BARRIER. Outre les relations musicales avec les membres d’Icoranda, ces gens sont de vrais amis.
Durant cette période, je propose à un ami d’alors, Jean Pierre ROY, habitant La Rochelle, qui travaille à la manutention dans un hypermarché, d’enregistrer succinctement quelques chansons à l’accordéon afin que je le propose à JDC. Chose faite. Guy VOLANT, suivant ma proposition, produit le premier CD de Jean Pierre ROY, pour lequel j’ai composé , en collaboration avec lui, les chansons de son premier CD. Je lui réalise amicalement au studio, pour son premier CD et les trois suivants, les parties rythmiques basse-guitares-claiver et deuxième accordéon. L’accueil du public est très positif. J’encourage alors Jean Pierre, à monter sa propre formation. Il est un peu « victime du succès » de son premier CD et doit alors concrétiser en scène sa musique.
Depuis, Jean Pierre ROY travail de manière indépendante son orchestre, et son trio. Je suis content pour lui que par le « flair » qu’on a eu, moi et Guy Volant de JDC MUSIC, Jean Pierre ait pu quitter l’hyper marché pour le bal musette.
2009 – En novembre 2007, soit 14 mois à l’avance, j’annonce à mes musiciens que j’arrêterai mon orchestre le 1er Janvier 2009. Cela afin que chacun ait le temps de prévoir la suite de sa carrière musicale, selon ses choix et décisions. J’ai eu un « raz le bol » de la gestion de ma formation, une fatigue morale en quelques sorte, au bout de 22 ans de vie de chef d’orchestre. J’ai décidé alors de continuer la vie de musicien en galas et festivals d’accordéon de manière plus indépendante.
Franck AUPEIX propose alors aux autres membres de mon orchestre de reprendre la formation, sous le nom des « Sudistes » , nom d’alors de mon orchestre. Dominique COULBRANT, le guitariste, est engagé par Alexis HERVE, avec lequel il joue toujours. Olivier DUBOIS prépare son avenir « chez lui », entre Auvergne et Berry. Franck MARNEIX, technicien « son » d’alors, suit Franck AUPEIX dans l’aventure des « Sudistes ». Nos deux Franck découvrent alors les joies et difficultés de la vie de chef d’orchestre…..c’est un métier…..différent de celui de musicien, tout en diplomatie……Je préfère du reste le terme de « responsable d’orchestre » plutôt que celui de CHEF Il faut effectivement être responsable de beaucoup de choses….et souvent patient.
Début 2009, j’enregistre mon premier CD avec les musiciens, musicienne et chanteuse de l’orchestre ALOHA, de Limoges. Collaboration qui se passe très bien, avec des gens très simples et sympathiques, et d’un grand professionnalisme.
En décembre 2009, j’enregistre mon deuxième CD « hors orchestre », « L’accordéon et la rose », avec l’orchestre ALOHA. Ce CD, moins « musette régional » que certains, est plus « sentimental » au niveau des textes, et des musiques. « Je t’offre ma chanson » en est un bon exemple, composé avec une musique de mon ami Serge NOURRIGEON, dont l’inspiration musicale est remarquable de sensibilité. Cela m’a permis d’écrire un texte très « personnel » pour ce titre.
Au niveau de la scène, je participes à plusieurs galas et festivals d’accordéon, accompagné par certains orchestres de talents et compétents, d’autres moins…
2010 - Ayant, pour des raisons d’ordre privé, déménagé à Confolens, en Charente Limousine, je me trouve nettement mieux centré géographiquement pour les galas. De plus, ma famille étant limousine et charentaise, je m’installe aussi sur cette terre de confins entre Charente et Haute Vienne, comme je le chante dans « Aux Roches Bleues » .
Tournage d’un DVD à Confolens, avec ALOHA.
La collaboration avec l’équipe de l’orchestre ALOHA se poursuit, pour l’enregistrement du CD « Le ruisseau de ma jeunesse, dans un esprit plus régional alors.
En scène, on fait trois dates avec l’orchestre ALOHA, sous le nom d’orchestre Pierre ANDRE, mais ALOHA ont aussi leur propres contrats a assurer, et bien entendu, je reconnais que je suis souvent obligé de traiter mes dates en formule « gala », c'est-à-dire participer à des bals avec d’autres orchestres.
2011- 2012 J’enregistre deux autres CD avec ALOHA, « Au bal de la forêt », assez régional, et « Danse avec nous », plus musette et chanson française.
Les galas continuent, mais la motivation en scène commence à faire défaut, et certaines interrogations naissent dans ma tête…
Je réalise une compile spéciale « BOLEROS – SLOW. Cette compile n’est pas un simple « copier-coller » de chansons. J’ai complété et modifié la plupart des textes des chansons, celles-ci devenant en réalité plus de la chanson française que du musette. Je reprends les sessions d’origine au studio JDC MUSIC, et fait appel à Sébastien BARRIER, l’excellent claviériste d’ALOHA, pour refaire toutes les parties de piano et de synthé.
Durant ces années, je continue, en parallèle de ma propre musique, à participer aux enregistrements CD et tournages DVD du groupe folklorique ICORANDA, toujours avec grand plaisir.
2013 – Suite à mes réflexions personnelles, des encouragements de diverses personnes, de ma compagne Virginie (qui ne chantait pas encore à ce moment-là), je décide de remonter une formation. J’avais conservé mon matériel de sono. J’ai donc acheté un fourgon et j’ai téléphoné à Franck AUPEIX, mon ex-batteur, ex-chef d’orchestre des « Sudistes », ex-chanteur avec l’orchestre Alexis HERVE…. Je lui fait par de mon idée de faire appel à lui pour remonter l’orchestre. Il dit OK… « Alors on fait comme les Blues Brothers… !!!! » Ouais.. !!! C’est reparti. J’ai tenu à mettre l’accent sur le côté « trad-folklore » de cette nouvelle formation, avec l’engagement « temps plein » de Christian CHARPENTIER, remplacé ensuite pour raison de santé par son fils Stéphane CHARPENTIER, excellent cabretaïre médaillé d’or à Paris en 1985… 5 éléments.
Les contrats reviennent doucement, et il faut aussi que je respecte mes engagements en gala.
Côté enregistrements, j’enregistre en 2013 « Se canto Limouzi, se canto moun païs », retour à mes origines, à mon amour du folklore, épicé par des rythmiques guitare réalisées personnellement en studio (l’ancien guitariste de rock’n roll se réveille souvent…..même sur le trad…Résultat très perso…et énergisant… !!)
2014 – Un autre tournant dans mon orchestre, et ma vie musicale. Virginie, ma compagne avec qui je vis depuis 2010, chantonnait doucement lorsqu’elle travaillait comme employée communale. Mais quand elle appelait ses copines à l’autre bout des bâtiments, la voix était puissante, bien médium. Je l’encourage alors à essayer de chanter quelques chansons, d’abord chez nous, lui expliquant quelques points techniques de chant ; Elle n’y croit pas du tout. En octobre 2013, Virginie chante quatre chansons lors d’une animation privée que je fais en solo pour une maison de retraite en Charente, et ça se passe plutôt bien. Quatre jours plus tard, je participe à Verdille à un thé dansant avec L’orchestre de Jean Pierre ROY.
Seulement, quelqu’un du comité des fêtes a eu vent que Virginie avait chanté à la maison de retraite. Elle dû alors, malgré sa volonté et trac, monter chanter avec moi quelques chansons lors de ce bal. Les gens ont été agréablement surpris, applaudissant à chaque chanson fortement Virginie, qui a plut aux gens par son timbre de voix puissant et corsé, et surtout les émotions qu’elle transmet quand elle chante
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Je savais que le résultat serait bon. Sans doute une intuition, comme je l’avais eu pour Alexis HERVE ; Jean Pierre ROY, Virginie RIBES et Jacques CANTAT… La suite m’a donné raison.
Je dis à Virginie que si elle travaille environ le tiers du répertoire pour l’orchestre, je l’engage en février 2014. Chose faite.
Fin 2014, j’enregistre un nouveau CD « Trois p’tits brins de muguet ». Virginie chante trois titres sur cet album, dont « Les lauriers de Solenzara ». Dès la sortie du CD, cette chanson devient rapidement au niveau des radios locales « LA » chanson de l’album, demandée par les auditeurs, et par le public dans les bals.
Si elle ne chante qu’une seule chanson de Michèle TORR (Emmène-moi danser ce soir), les gens font vite le parallèle entre les deux voix. Mais Virginie ne recherche pas à « ressembler » à quelqu’un. Un CD est en projet pour elle personnellement, dans un style plus personnel, latino-gypsy-festif. D’autant plus qu’elle a très vite été à l’aise en scène, bougeant, communiquant avec le public. Elle est « bien » en scène maintenant….elle aime ça, elle y est « chez elle »….et ça se voit.
Le tournage des « Lauriers de Solenzara » a lieu en Corse, à Solenzara et ses environs. Nous y avons de bons amis et y allons régulièrement.
2014 voit aussi la sortie du CD « Mon pays, ma terre », dans le filon « trad », où Virginie cartonne encore avec « Partir vers le soleil ». Elle apprend aussi, avec le succès des gens qui l’aiment, la jalousie de ceux à qui elle fait de l’ombre pour diverses raisons, ou tout simplement des personnes jalouse de ce qu’elle parvient à faire dans son nouveau métier…..qui ne fait que commencer !
Novembre 2014 – Nous « montons » avec Virginie, à la demande de Michel PRUVOT, enregistrer quatre titre pour la chaîne de TV WEO, à « Vieux Berquin » dans le « Nôrd ». Virginie, bourrée de trac avant d’arriver en scène, attaque alors « Partir vers le soleil » comme une habituée des caméras. Super !!! Même moi j’ai été bleuffé a ses côté des le début du tournage de la première chanson « Partir vers le soleil », qu’elle attaque « a fond » !!! Complimentée par Jean Réveillon, ancien responsable de programme pour France Télévision, qui nous a offert gentiment le champagne.
2015 – Enregistrement du CD « Soleil », moins « trad », chauffé par le soleil du Portugal, de la Corse, de la Provence…
2016 – Tournage de deux DVD, correspondant aux CD « Mon pays ma terre » et « Soleil », qui devraient sortir pour le premier en fin d’année 2016.
2017 – Les contrats pour l’orchestre musette se présentent plutôt bien, et je m’occupe aussi de « mon ami » Rod Saint Roch (pseudo que j’utile pour un style différent de country-rock-blues). Un premier CD « ROUTES » vient de sortir chez JDC MUSIC que je remercie d’avoir bien voulu me suivre dans ce projet carrément différent du musette. Cd dans lequel je reprend des compositions personnelles, dont certaines connues sont « revisitées », ainsi que des reprises personnalisées de Francis CABREL (Les chemins de traverse) de Daniel LANOIX , acadien de la Louisiane (Jolie Louise), une version très Rock de « Jambalaya » de Hank WILLIAMS, et un titre d’Eric CLAPTON que j’adore depuis toujours « Tulsa Time », avec ma Fender accordée en « open », comme Keith RICHARD. Depuis mes plus jeunes années j’aime la guitare, la vraie country-music, le rock’n roll. Alors je me suis fait ce plaisir avec une équipe de musiciens carrément différente de l’orchestre de bals. Maintenant, les contacts et premières impressions sont bons. Je m’occupe d’avancer aussi dans ce style , avec passion et conviction….et travail.